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La région de Mandalay, le nord "touristique" du Myanmar

  • leptitourdejoetade
  • 5 sept. 2017
  • 3 min de lecture

Ça y est, on s'approche déjà de la fin de nos 28 jours en Birmanie (qu'on a pas vu passer !). Nous voici donc à Mandalay, ancienne capitale royale et deuxième plus grosse ville du pays. Comparée à Yangon, on peut dire que c'est un peu moins bordélique ! Les grandes avenues qui découpent le centre donne un air beaucoup plus aéré et plus paisible. Bon attention, c'est pas non plus une petite bourgade bien tranquille du sud-ouest de la France mais disons que pour l'Asie du Sud-Est c'est assez ordonné et plutôt surprenant comme atmosphère. On a prévu de passer 2 ou 3 jours pour visiter Mandalay et ses alentours (plusieurs anciennes capitales royales se situent dans un rayon d'une cinquantaine de km). On part donc en scooter à la découverte du fameux pont en tech de U-bein (le plus grand du monde!), des dizaines de pagodes de Sagaing et des vestiges royaux de Inwa... Malheureusement la pluie s'invite et on craque sur un massage birman très très local (1,50€ l'heure !) un peu avant midi --> Énorme erreur ! 1h de torture musculaire pour Jo, plutôt apprécié par Adé. Résultat, un contre-coup terrible dans l'aprem (un peu comme si tu sors de 3h de manip chez l'ostéo). Autant dire que les visites n'ont été que survolées !

Après ça il nous restait à visiter Mandalay. Un peu en over-dose de temples-pagodes-anciens palais royaux, on décide de se concentrer sur les marchés. La Birmanie est connue comme étant LE pays des rubis (quasiment tous les rubis du monde viennent de Mogok, à quelques heures au nord de Mandalay) mais aussi plus globalement comme l'un des pays les plus fournis en pierres précieuses. On trouve absolument tous les types de pierres précieuses dans les sols birmans. C'est d'ailleurs à l'origine de pas mal de conflits, certains encore en cours (mais pas la seule raison, également des problèmes religieux et ethniques, on y reviendra plus tard). Bref, pour en revenir à Mandalay, on y trouve le plus grand marché de jade du monde. Des milliers de personnes (mineur-e-s, acheteurs-euses, vendeurs-euses, re-vendeurs-euses, re-re-...-vendeurs-euses, tailleur-euses et j'en passe) travaillent ici tous les jours. Un endroit incroyable. A peine rentrés on se fait aspirer par le flux de personnes circulant dans les allées, passant de stand en stand. Sur des centaines de mètres, des acheteur-euse-s attendent, attablé-e-s et loupe à la main, prêt-e-s à examiner les pierres. On voit des gens passer avec des petits sacs remplis de ces petites pierres vertes, d'autres se trimballent un énorme caillou brut sur l'épaule. Il y a tellement de trafic, d'échanges, de pierres versées sur les tables ou re-rangées dans les sacs que l'on entend un cliqueti de fond permanent. On change d'allée et nous voici chez les tailleur-euse-s. Ici les gros cailloux bruts sont cassés, taillés et polis sur place avant d'être vendus. Plus loin on trouve les magasins avec les produits finis : bracelets, colliers, petits éléphants ou autres déco, tout en jade. Une expérience vraiment hors du commun dans ce petit monde à part. On est ensuite allé se perdre dans l'immense marché du centre-ville. Plus classique mais tout de même très impressionnant !

Comme indiqué dans le titre, Mandalay représente la limite nord touristique. Mis à part la route menant à Hsipaw, la dernière ville où nous avons prévu d'aller, les accès sont soit "formellement déconseillés" soit carrément interdits par le gouvernement birman. Notamment dans l'extrême nord du pays où des combats sont encore en cours entre certaines ethnies et le gouvernement. Il faut savoir que le Myanmar est l'un des pays regroupant le plus d’ethnies différentes, chacune ayant son propre langage, avec plusieurs religions et que de faire cohabiter tout le monde n'est pas chose facile. On observe les mêmes problèmes au sud: une grande partie du pays est inaccessible pour les touristes à cause des conflits. Également à l'ouest, où les Rohingyas (un communauté musulmane d'environ 3 millions de personnes), pourtant installés ici depuis des siècles, subissent des pressions afin de les faire partir du pays. Déjà énormément de victimes a déplorées, l'ONU considère les Rohingyas comme étant actuellement l'un des peuples les plus persécutés du monde. Nous avons essayé d'en parler avec un guide à Yangon, selon lui ce que les médias occidentaux nous montre est totalement faux : les Bouddhistes sont pacifistes et il n'y a pas de conflits avec les Rohingyas... Les situations de crises sont toutes différentes et très complexes, mais il faut garder en tête que le pays est loin d'avoir régler tous ses problèmes et qu'il montre aux touristes ce qu'il veut bien leur montrer.

 
 
 

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