Arrivée en Mongolie, départ en van pour le Gobi
- leptitourdejoetade
- 13 oct. 2017
- 4 min de lecture
Après un passage express à Pékin...
...Nous voici enfin (déjà?) en Mongolie, dernière grosse étape avant d'entamer notre retour vers notre bonne vieille France (en prenant notre temps certes mais retour quand même !). Le pays est immense (plus de 6 fois la France mais seulement 3 millions d'habitants ! La plus petite densité du monde) et on décide donc d'étendre notre Visa à 2 mois, histoire de ne pas se presser ! Après avoir retrouvé nos coupains Roux, Martin et Charlie, on passe 2 jours à Oulan-Bator le temps d'acheter quelques vêtements chauds au fameux marché noir et des provisions pour 10 jours dans le désert. On sort de l'auberge le premier matin, tout est calme (où sont les klaxons des tuk-tuks ?) on fait de la fumée quand on souffle par la bouche et on a le bout des oreilles tout gelé. Changement de décor complet, en remplaçant les vieilles barres style soviétique par des chalets en bois, on se croirait dans les Alpes, au matin avant de chausser les skis.
Ah oui, car même si la Mongolie est composée à 99% de paysages de rêve, Oulan-Bator représente tout de même un gros point noir esthétique. Aux barres d'immeubles rectangulaires sans couleurs, s'ajoutent les 4 énormes centrales à charbon et quelques gros buildings dans l'hyper centre. Un certain charme ressort cependant lorsque l'on s'éloigne un peu du centre et que les premières yourtes commencent à se glisser ici et là. Un peu plus loin encore, des quartiers entiers de yourtes encerclent la ville. On découvre également la nourriture mongole et ,là aussi, c'est un véritable choc comparé à l'Asie du sud ! Fini les légumes, les fruits et les épices, bonjour le mouton, les soupes et le lait sous toutes ses formes ! En bref, on a l'impression d'avoir basculé de l'autre côté du monde encore une fois. Pas le temps de s'acclimater, on fera ça en route, direction les steppes et le fabuleux désert de Gobi. On part donc à 5 et notre chauffeur, Eggy, dans un van Russe au style d'enfer ! La seule question est : jusqu'où pourra-t-il nous amener avant de tomber en pièces ? Nous verrons bien. Dans un premier en temps on met cap à l'ouest vers la vallée d'Orkhon. Notre van se révèle bien plus costaud que prévu, on survole littéralement les pistes pourtant bien abimées ! On roule à travers la steppe, immense, sans fin, grandiose. De temps en temps, une yourte, un troupeau de chevaux ou de biquettes, une moto. Mais sinon rien , si ce n'est une vue panoramique sur des dizaines et des dizaines de kilomètres. C'est vraiment fou. Le soir c'est campement en tentes autour du feu (et oui il commence à faire un peu froid ! On verra même les bidons d'eau geler), cuisine au réchaud et vodka (tradition oblige). Au cœur de la vallée, les plus grandes chutes d'eau du pays : Orkhon Khurkhure.

Un peu plus loin, à l'aube du 4e jour , nos premiers troupeaux de yaks viennent pointer leur nez à l'ouverture des tentes. Premières douches aussi, dans les bains publics d'un petit village perdu. Ah, et première grosse panne aussi ! Déjà en retard sur l’itinéraire, on perd les phares alors que la nuit tombe. On campera au beau milieu de la steppe, sur un plateau bien exposé au vent, perdus. Pas d'inquiétude avec Eggy qui vient du Gobi et qui connaît son camion et les steppes comme sa poche, nous rattraperons le temps perdu dès le lendemain.
Après 3 jours vers l'ouest puis 2 vers le sud, on approche enfin du grand désert de Gobi. Les troupeaux de yaks laissent place aux chameaux. On passera par les falaises de feu (grand site de paléontologie) avant d'arriver face aux dunes. Le paysage est irréel, une énorme bande de sable sort de nulle part en plein milieu du désert. Les dunes sont immenses, les plus hautes dépassent les 300m. On grimpe, l’ascension s'avère vertigineuse et crevante mais le spectacle en haut est magnifique. On aura même la chance d'entendre le "chant des dunes", son formé par la vibration des grains de sables les uns entre les autres. A califourchon sur la dune, on sent toute la structure vibrer pendant quelques secondes, c'est très impressionnant. Le lendemain on craque sur une balade de quelques km en chameau. Expérience très intéressante, un peu douloureuse à l'entre-jambes quand il s'agit de partir au trot et assez traumatisante du point de vue olfactif (ils puent de la gueule, il n'y a pas d'autres mots).
La remontée sera mécaniquement plus compliquée mais se fera tant bien que mal grâce aux talents d'Eggy. Après l'anniversaire de Martin qui débouchera sur une nuit à la belle étoile, on passera notamment par le canyon de Yolyn Am.
Retour à Oulan-Bator, cette première boucle mongole est bouclée. Un road trip mémorable. Maintenant direction Olgii, ses montagnes, son froid et sa fête de l'aigle !
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