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Olgii, la fête de l'aigle et les neiges de l'Altaï

  • leptitourdejoetade
  • 5 nov. 2017
  • 3 min de lecture

On continue la découverte de cet immense pays par une traversée de plus de 1600km vers l'ouest. Sauf que les routes, ce n'est pas trop ça en Mongolie ! Bilan, 40h de bus dont plus de la moitié sur de la piste et un ensablement en plein désert à 3h du matin en prime. Voir tout le monde se réveiller, descendre dans le froid et pousser dans une énorme mêlée mongole le bus, restera l'une des situations les plus folles du voyage !

Une expérience hors du commun que ces 2 jours de bus à travers la steppe.


Une fois arrivés à bon port et remis de nos émotions, on s'installe chez les parents de Dogy (l'un des rares utilisateurs du site AirBnB dans tout l'ouest de la Mongolie!). Ce sera notre "base" à Olgii. Le temps de revoir en différé sur une chaine russe le sacre de Beubeu (cousin normand) et on commence par la célèbre fête de l'aigle de la ville.



Célébrée une fois par an (plus une mini-fête à la fin de l'été), il s'agit d'un évènement assez touristique visant à promouvoir la culture locale (bien différente du reste du pays car issue principalement des Kazakhs) et notamment la chasse à l'aigle. Même si les quelques centaines de touristes armés de leur gigantesques appareils photos cassent un peu le charme, le festival est très impressionnant. Le lieu, une plaine désertique entourée de montagnes rocheuses à quelques km de la ville, les dizaines de chasseur-euses-s monté-e-s sur leurs chevaux portant fièrement leurs grands aigles au bras, vous plongent dans une atmosphère unique.

Le concours de chasse à l'aigle se divise sur les 2 jours : il s'agit le premier jour d'appeler son aigle depuis le milieu d'une falaise pour qu'il descende en contre-bas et vienne se poser sur le bras de son chasseur-seuse. Le second jour, les meilleurs appellent leur rapace depuis le haut de la falaise et simulent cette fois-ci une vraie chasse en tirant depuis leurs chevaux une dépouille de lapin ou de blaireau... Quelques piquées impressionnantes, surtout lorsque l'aigle se décide à faire un petit virage par les stands avant de finalement retourner sur la piste en traversant au-dessus des spectateur-ice-s ! En marge, on a aussi pu assister à une sorte de pétanque-palet-tir à l'arc (concept assez intéressant!) et à un concours de tir à la corde mais à la mode Kazakh (soit à cheval, un contre un et la corde est remplacée par un cadavre de biquette !).



Ensuite on enchaîne avec un nouveau road trip en van russe vers les montagnes de l'AltaÏ à l'ouest. D'abord 2 jours passés chez Nurka, un chasseur à l'aigle vivant à 2h de route d'Olgii. Là encore, vision irréelle quand on sort autour de la petite maison en bois familiale : un aigle dans la grange, un autre est attaché dehors sur un vieux pneu, deux jeunes loups sont eux attachés à une vingtaine de mètres de la ferme (sensés effrayés les autres loups, vrai fléau pour les troupeaux mongols) et puis des troupeaux de yaks, de chevaux, de biquettes à perte de vue... On montera sur nos premiers chevaux mongols (voir premiers tout court) et sans guides ce qui déboucha sur plusieurs situations... embarrassantes ! Bon, on réussira quand même à ramener les montures au point de départ.


Enfin, 2 jours de route vers le parc national d'Altaï Tavan Bogd et les montagnes, la neige, le froid le vrai. Les paysages sont ici complètement fous. Aucun bruit si ce n'est le vent froid qui balaie la neige. Aucun mouvement non-plus mis à part les derniers troupeaux de yaks qui n'ont pas encore quittés les yourtes d'été pour rejoindre les camps d'hiver. On a l'impression d'être un peu hors du temps. Il neige durant la première nuit, le lendemain une couche d'une dizaine de cm de poudreuse a recouvert les plaines.

On part avec le van, Dogy nous certifie n'être jamais venu si tard dans l'année jusqu'ici. Notre chauffeur est expérimenté, il sait que l'on pourra arriver au moins jusqu'à l'entrée du parc. 20km et 3h plus loin (pas facile de faire sa trace en camion!) nous y sommes. Impossible d'aller plus loin, l'hiver est déjà là et les dernières familles sont parties. Après une tentative de partie de pêche dans la rivière pas encore gelée, on restera une nuit dans une cabane, le poêle à bloc pour supporter les -20°C de la nuit.





 
 
 

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