A la découvertes des Tsaatan
- leptitourdejoetade
- 19 nov. 2017
- 3 min de lecture
Après notre volontariat, nous nous dirigeons vers Moron, capitale de la région de Khovsgol, où l'on a prévu de faire une grosse machine (ouf) et de se renseigner sur les possibilités d'aller à la rencontre des Tsaatan ... Les Tsaatan sont des nomades éleveur-euse-s de rennes vivants au Nord de la Mongolie. Ils seraient environ 400 aujourd'hui. Nous n'y croyons pas trop car nous avons entendu dire que c'était très cher et difficile d'accès. Cependant la majorité des touristes que nous avons rencontrés y sont allés donc ce n'est pas impossible! A notre arrivée à Moron on rencontre Lauren une française en voyage, également à la recherche d'un plan pas cher pour y aller. C'est donc tous les trois que nous organisons notre virée avec Tugsuu, propriétaire de notre guesthouse et d'une école d'anglais. Petit budget oblige, nous partirons sans traducteur, avec un van russe pour le début de l'aventure ! Celle-ci commence avec 12h de piste afin de retrouver notre guide (et propriétaire de chevaux) à quelques km de Tsaganuur. Nous arriverons à 22h00 chez lui, épuisés car la route en van fut de loin la plus horrible que nous ayons faite depuis le début. Heureusement, ce fut aussi l'une des plus belles !
Nous dormirons dans sa yourte avec sa famille. Le lendemain matin départ pour 5h00 de cheval, pas possible de rejoindre le campement en van. Comme vous pouvez le voir nous étions équipés de deel, manteaux traditionnels qui nous seront très utiles au vu des températures négatives!
Nous découvrons toujours des paysages à couper le souffle : belle ballade parfois glissante ! Arrivée au campement. La famille vit dans un tipi, construit avec des branches de sapin et de la toile. A l'intérieur, il y a un poêle à bois. Les nuits seront fraiches mais une fois le poêle allumé, c'est quasi confortable ! Cette famille est propriétaire de 30 rennes, deux de leurs quatre enfants sont scolarisés à Tsaganuur (le "gros" village du coin), les deux autres vivent ici. Tout est utilisé dans le renne : le lait, la viande, la peau et les bois. Ils vivent de la vente du fromage de rennes, mais aussi du tourisme : des visiteur-euse-s comme nous, viennent passer quelques temps avec eux, il est possible d'acheter de l'artisanat : petits sacs en peau, figurines taillées dans les bois...
Nous aurons la chance de gouter à la viande pas si forte que ça, mais en ce qui concerne le lait : ça pique !
Après cette première nuit en tipi nous partons à la rencontre d'une seconde famille Tsaatan qui vit à 30 min de cheval. C'est dans une cabane que nous feront leur connaissance : la grand mère, sa fille et son mari et les petits enfants. Les deux frères eux, sont dans la montagne avec leurs troupeaux de 200 rennes pour une période de 5O jours (si si). Nous verrons donc que quelques rennes aux bois fraichement coupés. Nous dormirons dans la cabane avec la famille ! Jo aura la chance de jouer quelques tugriks (monnaie mongole) au poker local : il se fera plumer par la grand-mère!
Le lendemain, nous retournons chez la première famille. Ce soir c'est kushuurs (petits chaussons fourrés à la viande de mouton, grande spécialité mongole). Après une nuit agitée pour Adé qui fait une overdose de lait et de viande, il est temps de dire au-revoir à toute la petite famille et de retrouver nos montures.
Lauren souhaitant faire l'expérience d'une rencontre avec un chaman, nous nous arrêterons en chemin chez l'un d'entre eux. Difficile sans traducteur mais l'expérience fut intéressante. La famille du chaman étant en train de tuer un yack, Jo se fera une joie de manger de la viande bien fraîche. Impossible pour Adé !
Nous rentrerons à Tsaganuur pour retrouver un lit dans une auberge avant de reprendre la route. Comme depuis le début de notre aventure mongole nous avons toujours eu des pannes avec les vans russes, pourquoi changer! C'est donc après être restés bloqués trois heures en pleine montagne que nous arriverons chez Tugsuu. Finalement nous resterons quelques jours chez elle en échange de quelques heures de volontariat avec ses classes d'anglais, avant de retourner sur Oulan-Bator.
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